Étudier
Partir à titre individuel
Dans ce format, le jeune majeur débute ou poursuit des études à l’étranger, sans lien de rattachement à un établissement d’enseignement français. Dans ce cas, il doit gérer seul les différentes démarches : trouver un établissement et s’y inscrire ; s’informer sur la reconnaissance des diplômes (ses diplômes français sont-ils reconnus à l’étranger ? Et vice-versa au retour ?) ; trouver un logement ; régler tous les aspects administratifs et pratiques (visa si nécessaire, sécurité sociale, assurance, transport…). Attention, il faudra aussi être en mesure de régler les frais d’inscription de l’établissement étranger (parfois beaucoup plus élevés qu’en France) et ceci sans pouvoir prétendre à toutes les aides financières, qui sont souvent uniquement valables pour des programmes d’échanges…
Partir dans le cadre d’un programme
Ici, le jeune part dans le cadre d’un programme de mobilité, tel qu’Erasmus+ ou les programmes bilatéraux par exemple. La période d’études suivie à l’étranger est reconnue pour l’obtention du diplôme en France, voire peut permettre d’obtenir un double diplôme. Le jeune reste affilié à son établissement français, qui organise sa mobilité avec l’un de ses établissements partenaires à l’étranger.
L’étudiant règle ainsi uniquement les frais d’inscription de l’établissement français et peut éventuellement bénéficier d’aides financières : la bourse Erasmus, l’aide à la mobilité internationale ou la bourse sur critères sociaux.
Pour les collégiens ou les lycéens, des dispositifs et des aides existent également ! Pour les apprentis aussi !
Faire un stage
Le principe est le même que pour les études : soit le jeune part de manière individuelle, soit dans le cadre d’un programme.
Pour la première option, il faut être très vigilant sur les conditions du stage et demander un document écrit précisant les droits et les devoirs de chacun. Attention, cette formule ne permet généralement pas de bénéficier d’aides financières.
Concernant la seconde option, plus courante et sécurisée : le stagiaire part dans le cadre d’un programme, accompagné par son établissement d’enseignement. Il signe une convention de stage, peut prétendre à des aides financière et la période de stage est intégrée à son cursus.
Enfin, concernant la gratification, l’organisme d’accueil est libre d’en verser une ou non.
Travailler
Il peut être envisageable de s’expatrier pour un emploi longue durée mais aussi tenter une première expérience avec un job saisonnier.
Quelle que soit l’option choisie, il semble important de :
- préparer son projet 3 à 6 mois avant le départ car certaines formalités administratives exigent un délai,
- de se renseigner sur le marché de l’emploi et sur la législation du travail du pays visé,
- adapter son CV et sa lettre de motivation dans la langue du pays visé et de se conformer aux modèles de candidature,
- joindre des lettres de recommandation ou des certificats (Bafa, attestation de secourisme…) traduits,
- avoir un peu d’argent de côté pour assurer ses dépenses avant de percevoir son premier salaire.
Pour travailler à l’étranger, il est préférable de parler la langue du pays ou l’anglais, surtout pour les jobs en relation avec le public.
Voici quelques dispositifs proposant un minimum de cadre afin de sécuriser le départ :
Le wwoofing
Pour travailler au sein d’une ferme biologique en échange du gîte et du couvert.
Au pair
Pour garder des enfants au sein d’une famille en échange du gîte, du couvert et d’argent de poche.
Assistant français
Pour donner des cours de conversation et un éveil à la culture française dans un établissement scolaire à l’étranger.
Le volontariat international en entreprise ou en administration
Il s’adresse aux jeunes âgés de 18 à 28 ans qui souhaitent effectuer une mission de 6 à 24 mois au sein d’une entreprise ou d’un établissement public français à l’étranger.
Le programme vacances travail
C’est un visa permettant de partir à la découverte d’un pays tout en étant autorisé à exercer un job pour financer le voyage.
Partir comme volontaire
Le volontariat vous permet d’exercer une mission au service de l’intérêt général dans un organisme à but non lucratif. Contrairement au bénévolat, le volontariat est un engagement indemnisé, formalisé par un contrat.
Quelques exemples de dispositifs :
1
Le service civique
Pour qui ? Jeunes de 16 à 25 ans (30 ans pour les jeunes en situation de handicap). Aucune condition de diplôme ni même d’expérience professionnelle.
Combien de temps ? 6 à 12 mois.
Où ? En France ou à l’étranger.
Dans quels domaines ? Culture et loisirs, développement international et action humanitaire, éducation pour tous, environnement, intervention d’urgence, mémoire et citoyenneté, santé, solidarité, sport, incendie et secours.
Quels droits ? Indemnité de 580 € par mois. Les jeunes, bénéficiaires ou appartenant à un foyer bénéficiaire du RSA, ou titulaires d’une bourse de l’enseignement supérieur au titre du 5e échelon ou au-delà, bénéficient d’une majoration d’indemnité de 108 € par mois.
Comment postuler ? Consultez www.service-civique.gouv.fr
2
Le corps européen de la solidarité
Pour qui ? Jeunes de 18 à 30 ans. Aucune condition de diplôme, d’expérience ou de niveau de langues.
Combien de temps ? 6 à 12 mois en volontariat individuel, 2 semaines à 2 mois en volontariat collectif.
Où ? En Europe.
Dans quels domaines ? Art et culture, éducation, environnement, lutte contre les discriminations, santé, social, sport, etc.
Quels droits ? Le programme prend en charge les frais d’hébergement et de nourriture pendant la mission, ainsi qu’une partie des frais de voyage aller-retour et des dépenses personnelles.
Comment postuler ? Inscrivez-vous sur https://youth.europa.eu/solidarity_fr, recherchez des offres de volontariat qui vous plaisent et soumettez votre candidature. Puis, prenez contact avec une organisation de soutien près de chez vous.
3
Volontariat de solidarité internationale
C’est quoi ? Un dispositif de volontariat qui permet d’accomplir une mission d’intérêt général à l’étranger dans les domaines de la coopération au développement et de l’action humanitaire. Il peut s’agir d’actions autour de la santé, du social, de l’enseignement, de la formation, de l’information et de la communication, de la gestion de projets ou encore du développement rural ou urbain.
Le jeune réalise la mission au sein de l’une des associations françaises agréées par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères qui œuvrent dans les domaines concernés.
Où ? En Afrique, en Amérique latine, en Asie ou en Europe de l’Est. Le VSI ne peut s’exercer qu’en dehors de l’Espace économique européen.
Combien de temps ? La durée de la mission est de 2 ans maximum (renouvelable jusqu’à 6 ans).
Pour qui ? Le VSI s’adresse aux personnes âgées de plus de 18 ans, sans condition de nationalité et sans limite d’âge.
Quels avantages ? Le volontaire signe un contrat de VSI avec une association d’envoi agréée.
Il bénéficie :
- d’une indemnité mensuelle (100 € minimum hors hébergement et nourriture),
- d’une protection sanitaire et sociale et d’une assurance vieillesse,
- d’une prise en charge des frais de voyage aller-retour,
- d’une préparation avant départ et un appui au retour de mission,
- d’une indemnité de réinstallation (sous condition de durée de séjour),
- de jours de congé.
L’organisme partenaire contribue également à certains frais. Il arrive que le volontaire participe financièrement.
Comment postuler ? Pour trouver une mission, vous pouvez :
- contacter les associations agréées et répondre à leurs offres,
- postuler directement à des offres diffusées sur le site France volontaires rubrique « avant le volontariat » > « trouver ma mission à l’international ».
4
Volontariat franco-allemand (VFA)
C’est quoi ? Le volontariat franco-allemand (VFA) est intégré dans le dispositif français du Service Civique. Il est coordonné par l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ), avec le soutien de l’Agence du Service Civique et du Bundesministerium für Familie, Senioren, Frauen und Jugend (BMFSFJ). C’est un programme fondé sur la réciprocité : des volontaires français et des volontaires allemands sont envoyés simultanément dans le pays partenaire.
Le VFA est un engagement social. Les types de mission varient en fonction de l’organisme d’accueil. Il peut s’agir par exemple de participer aux activités scolaires et extra-scolaires d’un établissement, d’agir pour la protection de l’environnement, de contribuer à la vie d’un club de sport ou encore de soutenir les projets de promotion de la mobilité franco-allemande.
Où ? Vous pouvez effectuer votre VFA dans plusieurs types d’organismes allemands :
- un établissement scolaire,
- un établissement d’enseignement supérieur,
- une association à vocation sociale, écologique, sportive ou culturelle,
- une collectivité territoriale,
- l’OFAJ.
Quelle durée ? Elle varie en fonction de l’organisme d’accueil : - 10 mois en établissement scolaire et en milieu universitaire,
- 12 mois dans les autres.
La période de volontariat commence toujours en septembre.
Pour qui ? Jeunes de 18 à 25 ans. Aucune condition de diplôme n’est exigée. Un bon niveau d’allemand est demandé dans certaines structures.
Quels avantages ? Le volontaire reçoit une indemnité mensuelle de la part de l’Agence du Service Civique. L’organisme d’accueil verse en complément une prestation mensuelle pour les dépenses liées à l’hébergement, à la nourriture ou au transport. Les frais de voyage aller-retour sont pris en charge.
Pendant leur séjour en Allemagne, les jeunes bénéficient également : - d’une couverture sociale,
- de 2 jours de congé par mois,
- de plusieurs cycles de formation.
Comment postuler ?
Auprès d’une association
Vous devez déposer votre demande auprès d’une association française participant au programme, qui vous mettra en contact avec une association partenaire allemande. La liste des associations est disponible sur volontariat.ofaj.org/fr/devenir-volontaire
Auprès d’un établissement scolaire ou universitaire
Les dossiers de candidatures sont à déposer en ligne sur la plateforme VFA@IN : vfa-in.ofaj.org
Auprès de l’OFAJ
Il faut répondre directement à une annonce diffusée par un bureau de l’OFAJ sur volontariat.ofaj.org rubrique « devenir volontaire ».
A savoir : - Il ne faut pas avoir déjà effectué un Service Civique.
- Il n’est pas non plus possible d’effectuer un deuxième Service Civique, quelle que soit la durée du premier et du second.
- Les jeunes bénéficiaires du RSA (ou appartenant à un foyer bénéficiaire) ou titulaires d’une bourse de l’enseignement supérieur au titre du 5e échelon ou au-delà, bénéficient d’une majoration d’indemnité.
Volontariat de l’aide de l’Union européenne
Ce volontariat s’adresse à tout citoyen de l’UE ou d’un pays tiers résidant de longue date dans un État membre de l’UE. Il est accessible à partir de 18 ans. Il permet de venir en appui aux organisations humanitaires et aux communautés locales travaillant dans les pays affectés, hors Europe. La mission peut durer d’un à dix-huit mois.
Les volontaires sont sélectionnés en fonction des besoins d’aide humanitaire du secteur concerné au moment du recrutement. Ils peuvent accomplir différents types de missions : développement organisationnel, renforcement capacitaire, gestion de projets, aide à la gestion des risques de catastrophe, alimentation et nutrition, eau et assainissement, etc.
Les dépenses des volontaires sont couvertes (frais de transport, d’assurance et de logement). Ils perçoivent également une indemnité mensuelle dont le montant varie selon le pays d’affectation.
Les postes vacants sont publiés sur le site Internet la Direction générale pour l’aide humanitaire et la protection civile de la Commission européenne.
Vous devez soumettre votre candidature à l’organisation d’envoi qui gère le(s) projet(s) qui vous intéresse(nt).
ec.europa.eu/echo/what/humanitarian-aid/eu-aid-volunteers_fr
Volontariat international de la francophonie (VIF)
Ce volontariat est destiné aux jeunes francophones âgés de 21 à 34 ans titulaires d’un diplôme universitaire ou équivalent. Le VIF permet de s’investir dans un projet de développement de la francophonie pendant 1 an : promotion de la langue française et de la diversité culturelle et linguistique, promotion de la paix, de la démocratie et des droits de l’Homme, éducation, formation et enseignement supérieur, etc. Il est réalisé au sein d’institutions francophones situées dans un des États ou gouvernements membres de la Francophonie. Le volontaire reçoit une indemnité mensuelle et bénéficie d’une protection sociale et d’assurances. Les frais de transport sont également pris en charge.
Un appel à candidatures est lancé chaque année sur le site Internet de l’Organisation internationale de la Francophonie.
francophonie.org
Volontariat des Nations unies (VNU)
Soutenir la paix et le développement partout dans le monde auprès de diverses agences des Nations Unies est l’objectif de ce programme de volontariat. Les missions peuvent concerner la coopération technique avec les gouvernements, les initiatives communautaires, le secours humanitaire, la réinsertion ou encore l’appui aux processus électoraux et à la consolidation de la paix. La durée de la mission varie de trois à douze mois.
Les conditions pour y participer sont plutôt restrictives : être âgé de 25 ans minimum, avoir au moins deux ans d’expérience professionnelle, détenir un diplôme universitaire ou un diplôme de technicien supérieur et posséder de bonnes connaissances dans au moins une des trois langues de travail du programme VNU : l’anglais, le français et l’espagnol.
En contrepartie de son engagement, le volontaire perçoit une indemnité.
Pour postuler, vous devez créer votre profil dans la base de données du programme VNU.
Lorsqu’une mission est disponible, le programme VNU effectue des recherches dans la base de données pour en extraire les profils qui correspondent aux caractéristiques souhaitées. Les candidats identifiés sont ensuite contactés.
unv.org/fr
5
Hors solidarité internationale : volontariat international en entreprise ou en administration (VIE/VIA)
C’est quoi ? Malgré le mot « volontariat » dans leur appellation, les VIE/VIA s’apparentent plus à un job, sans vraiment de notion de solidarité internationale.
- Le VIE permet d’effectuer une mission d’ordre commercial, technique ou encore scientifique au sein d’une entreprise française implantée à l’étranger. Les domaines les plus souvent concernés sont la finance, le commerce international, le contrôle de gestion, la comptabilité, la mécanique, l’électronique, les télécommunications, l’informatique, le génie civil, la chimie, etc.
- Le VIA permet de partir travailler à l’étranger pour des services de l’État français (ambassade, consulat, service de coopération et d’action culturelle ou mission économique). Les domaines concernés sont l’animation culturelle, l’enseignement, la veille économique, commerciale ou scientifique, informatique, les sciences politiques, le droit, l’économie, la recherche, la médecine, l’hôtellerie-restauration, etc.
Pour qui ? Ils s’adressent aux jeunes âgés de 18 à 28 ans, principalement aux étudiants, jeunes diplômés, ou chercheurs d’emploi. Vous devez être de nationalité française ou européenne ou monégasque. Les qualifications demandées sont souvent élevées. Actuellement, les niveaux bac + 5 sont largement majoritaires.
Quelle durée ? De 6 à 24 mois. Une prolongation est possible une fois dans la limite des 24 mois.
La mission doit être effectuée auprès d’un seul organisme et ne peut pas être fractionnée. Enfin, un candidat peut effectuer un seul volontariat.
Quels avantages ? Une indemnité forfaitaire mensuelle est versée au volontaire. Elle est indépendante du niveau de qualification mais variable suivant le pays d’affectation. Elle peut être très avantageuse : plus de 4000 € dans certains pays ! Consultez les barèmes d’indemnités du VIE et du VIA sur le site du Civiweb. De plus, sachez qu’elle est exempte de cotisation et non imposable. Enfin, les frais de voyage et la protection sociale sont pris en charge.
Comment postuler ?
- Pour le VIE, vous pouvez consulter les offres accessibles sur le site civiweb.com. Mais il est vivement conseillé de démarcher vous-même des entreprises françaises. Vous postulez auprès d’une entreprise qui ne connaît pas le VIE ? Présentez-lui les avantages qu’elle aurait à vous recruter : exonération de charges sociales, une gestion administrative et juridique déléguée à Business France, une alternative à l’expatriation et au recrutement local, etc.
- Pour le VIA, vous devez attendre qu’une offre soit proposée sur le site civiweb.com Vous ne devez, en aucun cas, démarcher directement les administrations en France ou les ambassades à l’étranger. Visitez régulièrement le site et au besoin paramétrez des alertes.
Faire un chantier de jeunes bénévoles
Participer à un chantier à l’étranger est une opportunité de mobilité intéressante, notamment lorsqu’on est mineur et disponible moins d’un mois. Le concept : un séjour durant lequel un groupe de jeunes réalise un projet concret d’intérêt général : rénover un bâtiment, participer à des actions de protection de l’environnement, mettre en place un aménagement pour les jeunes d’une commune, etc. Les frais de voyage et une participation aux frais d’hébergement et de nourriture sont à la charge des participants.
Pour se proposer en tant que bénévole, vous devez vous adresser à une association agréée.
Pour un chantier archéologique : rendez-vous sur la page dédiée !